En plein cœur de Paris, l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique Musique) abrite une chambre sourde appelée « chambre anéchoïque », totalement isolée du monde sonore extérieur.

Murs, plafond, sols sont habillés de mousses acoustiques absorbantes pyramidales, assemblées les unes aux autres. Leur constitution est telle que la moindre partie du son réfléchissante est renvoyée vers d’autres pyramides en mousse, pour être à nouveau absorbée et ainsi de suite…

Au final, tous les sons émis ne sont pas réverbérés, et donc complètement « asséchés ».

Véritable boîte dans la boîte, cette chambre anéchoïque est si silencieuse qu’il est possible d’entendre le bruit de son propre corps. Du sang qui coule dans nos veines, jusqu’à notre cœur qui bat, elle révèle des sons perçus à l’extérieur car couverts par le bruit d’ambiance qui nous entoure.

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A quoi sert une telle pièce ? 

La chambre anéchoïque sert principalement à faire des mesures de rayonnement de source. Souvent utilisée pour effectuer des tests de produits ou pour la recherche au sens large, elle permet également de finaliser le façonnage d’un son.

La perception humaine :

L’être humain s’oriente également grâce aux sons qu’il entend. En entrant dans cette chambre anéchoïque, tous les repères sont anéantis. Ainsi les indices perceptifs qui permettent de garder l’équilibre sont perdus; à tel point que des hallucinations et vertiges peuvent apparaître au bout de quelques minutes. On estime même que la durée maximale de présence dans la fameuse pièce ne peut excéder une heure…

De quoi nous faire regretter le bruit de fond de nos vies modernes…

Et pour les plus curieux, l’expérience peut se vivre en visitant cette fameuse pièce !

IRCAM, 1 Place Igor-Stravinsky, Paris 4e, Rambuteau

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